Le Bien et le Mal, réflexions...

Le Bien et le Mal, réflexions...

Dans la notion du bien et du mal, plusieurs conceptions s'affrontent. D'aucuns en font des valeurs absolues et opposées, d'autres pensent qu'elles ne correspondent en soi à aucune véritable réalité. Il existe également des règles sociales qui définissent plus ou moins précisément ce que sont le Bien et le Mal. Ces règles peuvent par ailleurs être des obstacles dans l'évolution sous forme de contraintes. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut les rejeter, car la société et ses lois ont aussi un sens dans l'évolution globale.

La notion de Bien et de Mal d'origine religieuse est à rapprocher du constat précédent. Elle est changeante au cours des siècles, elle se rapproche le plus souvent de la superstition. Dogmatique par essence, elle a des difficultés à s'adapter à l'évolution des individus. De plus, ces règles religieuses, basées sur des postulats non discutés, n'ont le plus souvent aucun fondement spirituel.

En réalité, la pensée aristotélicienne fait penser que le bien et le mal existent parce que la dualité existe. Cette perception dualiste et relative des choses est propre à l'être humain occidental. Bien et mal ne peuvent exister de manière absolue. Ils existent souvent en fonction du sens que nous donnons aux événements perçus en fonction de nos propres conditionnements.

Le Bien et le Mal peuvent être considérés sous leur aspect énergétique, à savoir énergie positive et énergie négative, plutôt que bon et mauvais. Il peut en théorie exister des problèmes pour l'homme liés à l'excès d'énergie positive ou négative. Les problèmes arrivent par un déséquilibre qu'on pourrait alors qualifier de Mal.

Par ailleurs, les notions de Bien et de Mal peuvent également être relatives aux états d'évolution ou d'involution des individus. Ainsi, le matérialisme, qui peut être considéré comme mauvais pour certains, peut correspondre à la tendance naturelle des êtres en involution dont le besoin est la maîtrise du monde physique. A l'inverse, des êtres utiliseront le domaine matériel comme tremplin. Pour d'autres, leur nature les poussera vers tout ce qui élève, sans pour autant que cette tendance soit inoffensive.

Une autre notion à envisager est celle de Karma, l'enchaînement des causes, dans son aspect de Loi d'équilibre et non comme une punition. Le travail qui conduit chacun selon sa propre Nature et sur son propre chemin est exempt de karma. L'aide apportée aux autres est réellement bonne si elle contribue à leur progression sur leur propre chemin spirituel. Mais dans ce cas, vouloir discerner ce qu'est cette voie pour autrui, est impossible pour celui qui n'a pas déjà accompli ce travail pour lui. L'erreur consiste souvent à penser que nous sommes seuls à détenir la Vérité, ce sentiment étant à l'origine de bien des déséquilibres, et donc de Mal.

Enfin, cette notion ambivalente du Bien et du Mal est certainement l'une des plus difficile à intégrer correctement dans une démarche initiatique. C'est toute la problématique de l'Arbre du Bien et du Mal, de l'Arbre de la science et de la conquête héroïque.

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